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lundi 12 janvier 2015

Yann Morel

© 2014 François Guyon & Meghane Schevènement






28 octobre 2014

Né en 1974, Yann Morel joue dans Plugged, groupe de hardcore / noise détenant sans doute un record de longévité à Besançon. Reconnaissable à son humour pince-sans-rire, il est également fondateur du Studio Cube et membre du Conseil d'Administration du Bastion.


"Ton premier souvenir de concert ?

Renaud, au palais des sports, ça devait entre 1982 et 1984, quelque chose comme ça, non, en 1986. Je me souviens d'avoir vu la tournée où il y avait un pommier sur scène, c'est tout... 


Premier concert que tu as apprécié ?

Neurosis à la Laiterie, en 1998 peut-être, la plus grosse claque, mais il y en a eu d'autres bien avant... Même les $heriff au Montjoye, mais je peux pas dire les années, je ne me souviens jamais... 

Premier groupe local qui t'a marqué ?

Ca remonte à loin... Faut que je pense aux années 1990. Ca doit se situer à l'Underground. Bon, je me souviens pas, alors je vais dire Generic, qui date de bien après. Parce que ça pulse.

Premier disque local qu'on t'a offert, que tu as acheté, piqué, emprunté, trouvé... ou autre ?

Ca doit être une cassette de So Called Unlike, un groupe de punk-rock originaire d'Audincourt, y'avait Sylvain Bombled dedans.

Le concert en région qui t'a le plus marqué ? 

Les premières grosses sensations, c'était au Montjoye, mais c'était il y a si longtemps. Je crois que j'y ai vu Deftones et que c'était bien, mais je ne suis même plus sûr. Des fois, je me demande si j'ai pas inventé ce souvenir. Je prends pas souvent de claques en plus, je suis très difficile... Allez, Deity Guns à l'Underground, en 1997 peut-être, je vais garder celui-là.

Une anecdote à partager ?


On partageait le même local de répète à Planoise avec le groupe White, dans lequel Guillaume Aldebert jouait de la guitare.

Ton implication dans la scène locale ?

Effective. Au studio, il y a des groupes locaux qui enregistrent. J'ai joué et je joue encore dans des groupes locaux. Je suis membre du conseil d'administration du Bastion, des fois je fais le son aux passagers du zinc... Tout ça. C'est déjà pas mal, je crois.

Ton parcours musical ?

Plugged, j'ai commencé en 1993. Avant ça, je chantais dans The Avengers, un groupe de psychobilly.
La formation de Plugged n'a pas bougé depuis le début, juste un troisième guitariste qui est passé de 1997 à 2002, sinon ça n'a pas bougé.

On joue peu, parce que c'est difficile de trouver des dates, on fait quelque chose qui n'est pas facile d'accès, et puis personne dans le groupe ne cherche vraiment à contacter les salles.

Au début des années 2000 , il y a eu Lust (post-rock) : Printemps de Bourges, Eurockéennes, enregistrement d’un album avec Steve Albini à Chicago : une époque faste !

J'ai un nouveau groupe aussi, mais qui a pas encore de nom, rien n'est définitif. Dedans, il y a Lutin (Generic, NoN, Second Rate), Steph des Gantz, Aurélien, le chanteur de Daïtro, et Henri (I Was A Cosmonaut Hero). C'est dans un délire screamo. Ca fait 6 mois, quelque chose comme ça qu'on a commencé. On essaiera peut-être d'être prêt pour le printemps.

Le Cube Studio ?

J'ai commencé en 2006 et monté vraiment le studio en 2007. Je me suis mis en cheville avec des collègues [Sébastien Descamps et Cyrille Hentzen], on a mis du matos en commun et on a commencé à enregistrer. Je n'avais jamais fais ce genre de choses avant, il a fallu apprendre : on s’est fait les dents sur nos propres groupes. Le premier groupe que j'ai enregistré en mode professionnel, ça a été Austin Newcomers. Et ça s'est enchainé, d’abord localement.

J'ai passé de bons moments avec Generic, Aside From A Day, évidemment [son collègue Seb joue dans le groupe], the Black Zombie Procession, The Irradiates, Jack and the Bearded Fishermen, et j’en passe. La liste est longue, et il y a différents genres de musique : du reggae, de la pop, d'autres trucs... Le plus gros du boulot, c'est le local, au niveau régional, mais vers Strasbourg aussi... J'ai également des groupes de Lyon, de Metz, de Paris... C'est le bouche à oreille qui fonctionne et qui amène de nouveaux groupes à me contacter.

Qu'est ce que tu fous là ?


Comme je l’ai dit, j'ai un studio qui travaille avec des groupes locaux depuis longtemps, je fais partie d'un des plus anciens groupes de la ville, et vu que je suis membre du Conseil d'Administration du Bastion depuis six ou sept ans, je finis par connaître plein de monde, et ce que je fais commence à se savoir. C'est aussi simple que ça. C'est mathématique.

Le mot de la fin ?

Liberté. C'est un message aux musiciens, il faut se libérer de ce qu'on attend d'eux, des influences, des contingences techniques, tout ça. Jouer de la musique.



Des trucs qui passaient sur la platine de Yann pendant qu'on papotait :